Je ne me sens pas vraiment atteinte de cette FOMO. En réalité, les seules fois où cette FOMO peut m’atteindre c’est lorsque je pars en voyage et que je me sens loin de ma famille proche (parents, frères et animaux). Car la plupart du temps pour moi, téléphone rime avec travail.

La seule situation qui m’est venue à l’esprit avec cette activité est celle de mon voyage en Allemagne. Je me trouvais à Berlin avec ma meilleure amie, nous allions rentrer dans le musée du mémorial aux juifs assassinés d’Europe mais nous étions en avance. Ce moment était le seul de la journée, où je pouvais téléphoner à ma mère qui se trouvait en France. Alors je me suis mise sur un des blocs de ciment froid de ce mémorial avec mon amie et nous avons essayé sans cesse de capter un réseau afin de joindre nos familles. Nous étions comme deux personnes suspendues à leurs téléphones essayant de rafraîchir le réseau toutes les deux secondes. Cette situation était pour moi très stressante car j’avais peur de ne pas avoir de nouvelles de ma famille qui était loin
de moi pour une des premières fois où je partais. Puis ma copine à réussi à avoir un signal et elle a appelé sa maman puis nous avons appelé la mienne, ce fut là un grand soulagement que de l’entendre.

L’image qui m’est associée à ce moment est celle des blocs de ciment froid gris, par centaines formant un quadrillage parfait, et une vague comme celle des juifs déportés.
Cette image est l’histoire des relations franco-allemande. Le lien que nous n’avions alors pas établi à cette époque, qui maintenant se trouve être la plus grande connexion de l’Europe. Ce lien qu’il est important de transmettre à nos futurs pour un souvenir et une mémoire autre que digitale et effaçable à tout instant.

 NC