"Le souvenir le plus marquant reste le déménagement.
C'était comme vider une maison de campagne où des générations ont vécu. "
Valérie Robert
« Asnières, c'était l'assemblage de trois éléments conjoints : un lieu, une équipe et une idée. »
« Si on me dit "Asnières", je me souviens d'un bâtiment inachevé. Il fallait essuyer les plâtres, comme on dit. C'était la création d'un cocon. Les universités parisiennes étaient en ébullition à
l'époque, mais il subsistait un micro-climat à Asnières. En un mot, Asnières était un îlot loin du trouble universitaire suite aux révoltes de 1968. Notre Institut se consacrait à l'enseignement
et à la recherche sans se préoccuper du tumulte extérieur.
On a beaucoup œuvré pour Asnières soit fleuri et gai : c'était un beau lieu de vie. Il n'y avait aucun problème de cohabitation. Chaque enseignant avait son propre bureau, on avait de l'espace pour ce genre d'aménagement. Les étudiants ne venaient pas juste assister aux cours, ils restaient pour la journée, car les lieux étaient appropriés pour travailler.
L'Institut bénéficiait d'une équipe soudée, avec une conception commune de l'enseignement, c'est-à-dire enseigner avant tout une civilisation. Tout le monde s'estimait, malgré les divergences
d'opinion. Notre équipe se composait d'enseignants de Paris III, mais il s'agissait à Asnières de fonder autre chose que ce qui existait à Censier. Les cours reposaient sur un respect mutuel
entre professeurs et étudiants. Les étudiants de première année étaient de la matière brute, ils ne savaient pas encore pourquoi ils avaient choisi d'étudier l'allemand. Il fallait trouver ce
qu'ils aimaient particulièrement pour mieux les orienter.
Pierre Bertaux était un provocateur : il avait l'habitude de dire « on n'a pas besoin de manuel d'allemand, il suffit de lire le journal tous les jours » ou « quand on parle de Schiller, on ne
parle plus de Friedrich, mais de Karl » (homme politique social-démocrate allemand, n.d.l.r). Et il avait raison, car c'est avec la provocation qu'on fait avancer les choses. Il voulait
rencontrer des Allemands, aller à leur rencontre, et c'est dans cette optique qu'il a créé le programme d'échange entre étudiants allemands et français. C'était au moment où la Kultur rejoignait
la Civilisation, où l'enseignement se devait de transmettre une culture. L'idée d'un renouveau dans les études germaniques régnait : le modèle d'enseignement exclusivement littéraire n'était plus
de mise. Asnières fut une expérience fructueuse pour la germanistique française, puisque la civilisation allemande contemporaine, au sens où elle est aujourd'hui le moteur d'une société, figure
au programme du CAPES et de l'agrégation. J'ai remarqué que l'esprit de solidarité entre les étudiants avait subsisté à Censier.
Aujourd'hui, je regrette que ce lieu et son mode de vie idyllique soient détruits. »
Propos recueillis par cla en novembre 2015.
La nuit est tombée sur la place de la Bastille, il bruine. M. Hansgerd Schulte et sa femme, Eva Carstanjen nous reçoivent dans leur appartement. Une fois installés, nous nous engageons
dans une conversation à bâtons rompus, riche en anecdotes.
Professeur d’université, Hansgerd Schulte a d’abord officié comme directeur du DAAD (Deutscher Akademischer Austauschdienst) à Paris avant de succéder à la tête de l’Institut d’Allemand
d’Asnières à M. Gilbert Krebs (lui-même successeur de Pierre Bertaux, fondateur de l’Institut en 1969).
Les premiers temps de l’Institut d’Allemand d’Asnières
« Lors de ses repérages, Pierre Bertaux avait remarqué un bâtiment vacant dont la principale caractéristique était de se trouver en face d’une fleuriste, ce que Bertaux a interprété comme étant
de bon augure. En effet, lors d’un voyage officiel à Munich, il avait reçu l’autorisation de créer un institut d’études germaniques du ministre de l’éducation de l’époque en personne, Edgar
Faure. L’idée de Bertaux était de créer un institut de civilisation allemande. Au milieu des échauffourées de 1968 se sont développées les études franco-allemandes, une alliance avec le DAAD pour
imposer un voyage obligatoire en Allemagne pour les étudiants en études franco-allemandes, mais surtout elles ont vu une véritable querelle des Anciens et des Modernes chez les germanistes. Pour
les germanistes classiques, il était hors de question de confier la formation des étudiants à des Allemands.
L’Institut se démarquait par la variété des horizons de nos professeurs. Ainsi, la création d’une permanence psychologique a conduit à la création d’une filière de psychologie en parallèle des
Études germaniques. De plus, nous garantissions une tolérance politique complète en interdisant toute inférence à l’Institut. A la fin des années soixante, en parallèle du rapprochement avec la
RDA, l’Institut a obtenu l’autorisation d’accueillir un lecteur est-allemand en permanence, notamment aidé par un corps professoral sympathisant. Totalement inédit à l’époque ! »
Les défis d’un mandat
« Un seul conflit d’ordre politique a perturbé mon mandat : un de mes collègues-enseignants avait fait de la propagande en cours, allant à l’encontre de notre impératif de neutralité politique. A
part quelques problèmes isolés de sectarisme chez certains communistes, les années que j’ai passées à l’Institut ont été relativement calmes.
Pourtant, à la fin de mon mandat de directeur, l’apparition d’étudiantes en burqa vient troubler la vie de l’Institut. Dans les années quatre-vingt, notre bâtiment accueillait également la
section arabe de l’INALCO. A mes fonctions de directeur de l’Institut s’ajoutait aussi celle d’administrateur du bâtiment d’Asnières. La question de la burqa en milieu universitaire a donné lieu
à des discussions houleuses avec les responsables de la section arabe. »
Mes débuts en France
« Dès ma présidence au DAAD, j’ai fait face à des tentatives d’obstruction. En effet, certaines personnes trouvaient inimaginable qu’un Allemand dirige cette institution en France. Qu’à cela ne
tienne, je suis devenu le premier président-enseignant en France et qui plus est, représentant des universités allemandes en France. Le même schéma s’est répété lors de ma nomination à la tête de
l’Institut. Il était alors impossible pour un étranger de diriger une université française, car le poste de directeur d’université est celui d’un haut fonctionnaire, dont les pouvoirs incluent,
notamment, celui de faire appel à la police, le cas échéant. De plus, ce poste implique de déléguer l’autorité française. »
Une certaine idée des Études germaniques
« La création de l’Institut d’Asnières intervient avec le développement de l’engagement européen et des relations entre la France et l’Allemagne. L’Institut se voulait comme un laboratoire de ces
relations au niveau de l’enseignement. Parmi les « expérimentations » lancées par notre Institut, on compte les équivalences de diplôme (n.d.r. : la déclaration de Bologne établissant un système
d’équivalence entre les diplômes européens de l’enseignement supérieur ne date que de 1999) ou un séjour obligatoire en Allemagne pour les étudiants, ainsi que l’introduction de professeurs
étrangers à des postes permanents d’enseignants, et non plus comme simples intervenants, ce qui faisait également partie des vœux d’Edgar Faure. Asnières avait dans l’idée de participer à la
création d’une Europe universitaire. »
Des Études germaniques encore en construction
« Ce qui m’inquiète, c’est la diminution du nombre d’étudiants intéressé par l’allemand, comparé à des langues plus exotiques. Il serait pourtant intéressant d’introduire de la germanistique dans
d’autres domaines ou disciplines, comme par exemple, l’économie ou la politique. Ainsi, notre discipline serait consubstantielle à d’autres domaines, et non plus une discipline en marge des
autres filières. Il faudrait surtout que cette idée ne se développe pas que dans des départements d’études germaniques, mais dans d’autres institutions de l’enseignement supérieur. Il faudrait
aussi repenser les concours de recrutement, comme l’agreg par exemple. On peut aussi déplorer que l’allemand ne soit pas une langue obligatoire. »
Der Abend hat sich über die Place de la Bastille gelegt sowie ein leichter Nieselregen. Monsieur Schulte und seine Frau, Eva Carstanjen, empfangen uns in
ihrer Wohnung. Sobald wir sitzen, entspinnt sich ein Gespräch reich an Anekdoten.
Der Universitätsprofessor Hansgerd Schulte war zunächst Direktor des DAAD (Deutscher Akademischer Austauschdienst) in Paris, bevor er M. Krebs an der Spitze des
Instituts von Asnières ablöste (Gilbert Krebs wiederum war der Nachfolger Pierre Bertaux’, welcher das Institut 1969 gründete).
Die ersten Tage des Instituts
« Während seiner Nachforschungen fällt der Blick Pierre Bertaux’ auf ein leerstehendes Gebäude, das sich in erster Linie durch seine Lage - gegenüber eines
Blumenladens - auszeichnet. Darin sieht Bertaux ein gutes Omen. Und in der Tat gestattet ihm Edgar Faure, der damalige Bildungsminister höchstpersönlich, ein Institut für Germanistik zu schaffen.
Für Bertaux soll dieses Institut nun ein Studium der deutschen Kultur als Ganzes ermöglichen. So wurden inmitten der 1968er Unruhen die deutsch-französischen Studien geboren, in Allianz mit
dem DAAD. Zum einen, um für jeden Studenten des neuen Studiengangs einen obligatorischen Aufenthalt in Deutschland einzurichten. Darüber hinaus gab es unter den Germanisten heftige Spannungen
zwischen den Alten und den Modernen. Für die klassischen Germanisten stand es völlig außer Frage, die Ausbildung ihrer Studenten deutschen Lehrkräften anzuvertrauen.
Unser Institut jedoch zeichnete sich durch die Vielschichtigkeit seiner Professoren aus. So hat zum Beispiel die Einrichtung einer psychologischen Betreuung zu
der Einrichtung der Psychologie als eigene Teildisziplin geführt, parallel zur Germanistik. Außerdem konnten wir für eine große politische Toleranz garantieren, indem jegliche Einmischung von
außen untersagt wurde. Ende der 1960er Jahre, zeitgleich mit der Annäherung zwischen BRD und DDR, erhielten wir auch die Zusage, einen ostdeutschen Lektor in den Lehrkörper aufnehmen zu dürfen,
der ihm zudem politisch durchaus zugeneigt war. Ein absolutes Novum zu jener Zeit! »
Herausforderungen einer Amtszeit
« Ein einziger Konflikt politischer Natur hat sich während meiner Amtszeit ereignet: einer meiner Kollegen hatte in den Kursen Propaganda betrieben, entgegen unseres
Grundsatzes politischer Neutralität. Abgesehen von einigen Problemen mit Kommunisten, die sich absonderten, gestalteten sich meine Jahre am Institut relativ ruhig. Doch am Ende meiner Amtszeit
als Direktor brachte die Anwesenheit von Studentinnen in Burka einige Turbulenzen für das Institutsleben mit sich. In den achtziger Jahren beherbergte unser Gebäude ebenfalls die arabische
Abteilung der INALCO und zu meinen Aufgaben als Direktor kam noch die Aufgabe, das Gebäude von Asnières zu verwalten. Die Frage der Burka im Rahmen der Universität gab Anlass zu vielen lebhaften
Auseinandersetzungen) mit den Verantwortlichen des arabischen Fachbereichs. »
Meine Anfänge in Frankreich
« Seit meiner Präsidentschaft beim DAAD hatte ich mit zahlreichen Widrigkeiten und Widerständen zu tun. Einige Personen fanden es unvorstellbar, dass ein Deutscher
diese Institution in Frankreich leiten sollte. Nichtsdestotrotz bin ich erster unterrichtender Institutsleiter in Frankreich geworden - und darüber hinaus Repräsentant der deutschen
Universitäten hierzulande. Diese ablehnenden Reaktionen waren in der gleichen Form zu beobachten, als ich an die Spitze des Instituts berufen wurde. Es war bis dahin unmöglich für einen
Ausländer, eine französische Universität zu leiten, da der Posten dem eines hohen Beamten entspricht - mit dementsprechend weitreichenden Befugnissen. Der Posten bedeutet also eine ganz
entscheidende Delegierung von Autorität.
Eine bestimmte Vorstellung von der Germanistik
« Die Gründung des Instituts von Asnières verläuft Parallel zum Prozess der europäischen Integration und der Entwicklung der Beziehungen zwischen Frankreich und
Deutschland. Das Institut verstand sich als eine Art Laboratorium dieser Beziehungen, auf der Ebene der Erziehung und Bildung. Zu den « Experimenten » des Instituts zählt die Anerkennung von
Abschlüssen (die Bologna-Reform mit dem System einer europaweit vereinfachten Anerkennung höherer Abschlüsse findet erst 1999 statt). Weitere Neuerungen sind der obligatorische Aufenthalt in
Deutschland für die Studierenden, sowie die Berufung ausländischer Dozenten auf dauerhafte Lehrstellen, so wie es auch Edgar Faure gewünscht hatte. Asnières wollte an der Schaffung einer
europäischen Universität mitwirken. »
Eine Germanistik im Aufbau
« Was mich beunruhigt ist die schwindende Zahl von Studenten, die sich für die deutsche Sprache interessieren, insbesondere im Vergleich mit exotischeren Sprachen.
Es wäre interessant, germanistische Elemente in andere Fachbereiche zu integrieren, zum Beispiel in die Wirtschaft oder die Politik. Somit wäre unsere Disziplin ein wesentlicher Bestandteil
anderer Bereiche und keine Randerscheinung mehr. Dafür müsste sich diese Idee natürlich auch von anderen Institutionen des Hochschulwesens aufgegriffen werden und auch die Bewerbungsprozedere
sollten neu überdacht werden, zum Beispiel die agrégation. Und zu guter Letzt trägt natürlich auch die Tatsache, dass Deutsch keine obligatorische Fremdsprache ist, verstärkend zu dieser
Entwicklung bei. »
Propos recueillis par lfg et mlö en novembre 2015.
Valérie Robert (thèse en 1999), le passage par Asnières a-t-il été un déclencheur de votre envie d'enseigner ? Qu'est-ce qui vous y a marquée ?
Je ne dirais pas qu'il a été un déclencheur mais le rapport aux enseignants était très fort et de grandes figures y enseignaient dans une pédagogie « à l'allemande », c'est-à-dire plus ancrée
dans l'échange et la considération des étudiants, qui étaient vus comme des adultes avec également leur mot à dire. Ce que je retiens aussi c'est l'esprit d'équipe, le plaisir des gens d'être là
et de faire partie de cette grande famille. Les enseignants étaient très engagés et accordaient beaucoup d'importance à l'actualité. Les étudiants, quant à eux, étaient directement plongés dans
cette Allemagne actuelle car en civilisation, on commençait par l'Allemagne contemporaine avant de remonter dans le temps. Mais a posteriori il y avait et il y a quand même un peu d'idéalisation.
C'est comme si, par nos expériences retranscrites, on créait en quelque sorte le souvenir et le mythe d'Asnières (étudiants, anciens étudiants devenus professeurs et anciens professeurs
d'Asnières, ndlr).
Certes, il y a des choses réelles : nous étions éloignés de Paris et nous avions tout sur place, de notre bibliothèque, à nos enseignants d'anglais, de linguistique française ou d'expression
française propres, en plus de nos enseignants germanistes. C'était un modèle, une vie en autarcie mais sur place, nous travaillions déjà au mythe d'Asnières ; les professeurs qui étaient arrivés
dès la fondation de l'Institut d'Allemand nous en avaient parlé et ils étaient là pour créer quelque chose de spécial, de nouveau. D'ailleurs, le mythe d'Asnières consistait aussi à rester
accrochés à l'idée que chez nous c'était super, là-bas, au bout du monde et quand j'ai commencé à avoir des responsabilités dans Paris 3, à être élue dans des conseils ou à venir à la Sorbonne,
j'ai découvert qu'il y avait un monde en-dehors d'Asnières. On avait tendance à considérer que ce monde nous voulait du mal, était agressif, qu'on était menacés. Croiser des personnes d'autres
disciplines est très enrichissant aussi. Les dernières années, de toute façon, intérieurement, on en avait tous assez d'être là-bas. Trop insulaire. On était dans notre superbe isolement et au
bout d'un moment ce n'est plus constructif.
J'ai beaucoup de souvenirs à Asnières mais ce qui m'a beaucoup marquée, c'est le rire, on riait souvent, le côté collectif mais aussi le côté passionné. Ce qui était très intéressant également c'est la manière dont la ville d'Asnières a changé au fil du temps, à travers les années. Mais le souvenir le plus marquant reste le déménagement. J'étais directrice quand je m'en suis occupée et cela a été un cauchemar du début à la fin. C'était comme vider une maison de campagne où des générations ont vécu. Il y avait des tas de trucs laissés par les anciens, j'ai découvert des pièces remplies à ras-bord et on a jeté comme on pouvait. Et Paris 3 a organisé ça n'importe comment, il n'y a pas eu de déménageurs, c'était l'improvisation totale. De temps en temps une camionnette partait vers la Sorbonne Nouvelle et emmenait les ordinateurs dont on avait encore besoin...D'ailleurs, en arrivant à Paris 3, ça m'a pris à peu près 6 mois pour récupérer la plupart des affaires. Tout le monde le sait ici et maintenant on me dit « ah tu te souviens quand tu cherchais tes chaises ? ». Je ne pensais pas, en arrivant étudiante en 1987, qu'un jour c'est moi qui fermerais la maison. J'y suis retournée une fois, après notre déménagement, en hiver, c'était déjà en partie muré, il y avait encore des choses dedans, il y avait un vigile avec un chien et le reste était en grande partie vide avec des trucs entassés, on a retrouvé des vieilles bouteilles, c'était sinistre, affreux. La fin d'Asnières, chose que beaucoup de collègues n'ont pas vue, je l'ai vraiment vécue en direct de A à Z. (novembre 2015)
propos recueillis par lau et jud.
Mélanie Laprée, diplômée du Master Recherche en 2012: Pour moi, il s’agit d’un joyeux microcosme. Je me rappelle d’Asnières comme d’un lieu avec une ambiance conviviale et bon enfant. Il y avait de l’espace, des salles libres à disposition pour les étudiants, une cantine et nous étions un petit groupe. Il y avait deux étages consacrés au département d’Etudes germaniques, mais le cadre était assez vétuste. D’autres étudiants étaient présents sur le site d’Asnières mais ils faisaient un autre cursus. Ils étaient peu nombreux et nous ne les croisions pas souvent. Lorsque nous avions des cours à Asnières puis à Censier dans la même journée, c’était souvent difficile de faire la jonction et d’être ponctuel en raison des problèmes de transport. (novembre 2015) propos recueillis par lau
Juliette Gramaglia, diplômée du Master Journalisme franco-allemand en 2015. Je n'ai connu que la fin du département d’Études germaniques à Asnières car la déménagement à Censier était déjà prévu quand je suis arrivée à Asnières. Je me souviens que la vie à Asnières était faite de nombreuses rencontres, on pouvait facilement contacter les professeurs, tout était plus proche. C'était sympa d'être à part, on n'était pas comme les autres. D'un autre côté, on était complètement coupé de Censier, c'était quand même à l'autre bout du monde. La ligne 13 tous les matins, tous les soirs, 5 jours par semaine, c'était pas génial. On ne sortait pas souvent de la fac d'ailleurs, car il n'y avait pas grand chose à faire autour. Je ne ressens pas de grande nostalgie d'Asnières. (novembre 2015)
propos recueillis par mag