Sara Sohrabi, candidate au programme de Doctorat de la Fondation Calouste Gulbenkian à l’Institut dˈÉtudes de langue et littérature romanes de la Freie Universität Berlin : « Il était très important pour moi d’étudier en France pour élargir mes perspectives et mes connaissances, surtout en ce qui concerne l’histoire de l’intégration européenne ».
Après avoir obtenu le bac j’ai commencé mes études en droit à Berlin. Lors d’un séjour ERASMUS à Lausanne, j’ai décidé de changer de cursus pour un cursus interdisciplinaire. Le cursus Frankreichstudien à la Freie Universität me permettait de combiner mes intérêts : les études en droit, les sciences politiques et la langue et la littérature française. Lors de ma troisième année, en échange à Paris, j’ai suivi la licence franco-allemande à la Sorbonne Nouvelle Paris 3. Après ce double cursus et de retour à Berlin, j’ai voulu élargir mes connaissances aux autres langues romanes. C’est la raison pour laquelle j’ai continué en Master de langues et littératures romanes. En ce moment je candidate au programme de Doctorat de la Fondation Calouste Gulbenkian à l’Institut dˈÉtudes de langue et littérature romanes de la Freie Universität Berlin.
J’ai profité de la coopération entre la Freie Universität Berlin et la Sorbonne Nouvelle dans les programmes de double cursus : une des raisons motivant mon choix des Frankreichstudien à Berlin était l’année en échange à Paris. Il était très important pour moi d’étudier en France pour élargir mes perspectives et mes connaissances, surtout en ce qui concerne l’histoire de l’intégration européenne. Comme il s’agissait également de l’année du 50ème anniversaire du traitée de l’Élysée, le terme « couple franco-allemand » nous a accompagnés toute l’année.
J’ai de très beaux souvenirs de Paris 3. Pour n’en nommer que quelques-uns : l’accueil cordial du département, surtout la prise en charge des étudiants par M. Ritte. Ses cours concernant les relations culturelles entre la France et l’Allemagne ont également révélé l’étendue de sa connaissance de l’histoire européenne et de la littérature, d’autant qu’ils étaient marqués de son humeur amusante et intelligente, bi- ou même trans-lingue. J’ai aussi aimé le cours de Mme Leblanc sur le rôle de la musique dans La Recherche de Marcel Proust, et celui sur les critiques des Salons de peinture et de sculpture à Paris écrites par Diderot. Pouvoir visiter l’Opéra Garnier et voir les peintures dont il était question chez Diderot fut un vrai luxe culturel pour moi. J’ai aussi fait partie de la rédaction de la première édition de la revue Asnières-à-Censier sous la direction d'Andrea Lauterwein, et j'aime beaucoup comment la revue a évolué depuis, félicitations !
De mon passage à Paris, j’ai retenu beaucoup d’expériences importantes, des lectures frappantes, des nouveaux amis, des moments précieux, joyeux et aussi difficiles, des recettes de quiches et de galettes (oui, c'est un peu cliché), des événements remarquables – comme écouter Alfred Grosser en débat avec Stéphane Hessel, entre autres, sur la situation des Kurdes et sur le statut quo en Europe pendant trois heures suivies de vingt minutes de poèmes de Baudelaire, récités par Stéphane Hessel (par cœur). Et bien sûr la licence.
C’était très frappant de remarquer tellement de différences entre deux pays voisins. J’ai aimé vivre à Paris, bien que ce fût une année pleine de travail, pour la licence autant que pour gagner ma vie.
ast (déc. 2017)
Fiona Duclocher (née Lintingre), étudiante en Master FLE à Grenoble : « J'ai toujours aimé cette langue, plutôt par passion que dans une perspective professionnelle. »
Après mon bac, je me suis inscrite à la Sorbonne Paris IV pour faire des études de Lettres Moder-nes, mais je me suis aperçue que cela ne me correspondait pas. Je me suis donc réorientée vers des études d’allemand. J'ai toujours aimé cette langue et j'avais envie d'approfondir mes connaissances ; c’était plus par passion que dans une perspective professionnelle. J'ai tout d'abord étudié en LLCE Allemand à la Sorbonne-Nouvelle. Après la licence, je me suis réorientée vers une LEA anglais-allemand, option Affaires et Commerce. J'ai fait la licence puis la maîtrise. Pour finir, j'ai fait un DESS Langues et technologie, option allemand à l'université du Littoral Côte d’Opale que j’ai obtenu en 2002. Cette dernière année m’a énormément plu, surtout le travail sur le mémoire.
Au cours de mes études d’allemand j'étais avec un petit groupe fort sympathique. Je n’étais pas une excellente élève, car je ne séjournais pas assez en Allemagne, donc je me sentais un peu à part dans ces études. Je me souviens de professeurs formidables pour certains, d’autres moins ; je ne suis pas nostalgique de cette période de ma vie, car je n’étais pas très impliquée dans la vie universitaire. Un souvenir marquant de cette époque est l’hiver 1995 lorsque nous avons perdu 2 mois de cours avec les grandes grèves de 1995 contre le plan Juppé.
Après ma maîtrise j'ai travaillé un an en tant que secrétaire bilingue dans un cabinet d'audit. J’ai repris mes études de DESS en 2001 et j’ai fait des stages de traduction technique. En mars 2003 j'ai trouvé un poste d'assistante commerciale bilingue allemand dans le bureau parisien d'une grande entreprise allemande spécialisée dans les emballages, Edelmann GmbH. J'ai quitté l'entreprise après quatre ans. J'ai alors trouvé un poste d'assistante broker review chez Exane SA, filiale de BNP Paribas. Je travaillais au sein de l’équipe “Account Management”. Au bout de six mois mon mari s'est vu proposer un poste à Milan en Italie. Comme Exane était aussi présent à Milan on m'a proposé de conserver mon poste et de travailler à distance pour Paris. En 2011 j’ai dû quitter mon emploi à Milan. Nous avons vécu deux ans au Congo puis deux ans au Royaume-Uni et depuis un an nous sommes de retour à Milan. Mon mari est amené à se déplacer fréquemment et il est difficile pour moi de me stabiliser sur un poste désormais.
Depuis que j’ai arrêté de travailler je donne parfois des cours particuliers de français, mais avoir une formation dans le domaine de l’enseignement me permettrait de chercher un poste dans les écoles à Milan ou ailleurs et de retrouver une activité professionnelle car cela commence à me manquer. J’ai profité de mes deux ans au Royaume-Uni pour faire une formation en ligne pour enseigner l’anglais langue étrangère et je viens d'être acceptée en Master 1 FLE à Grenoble (formation à distance en partenariat avec le Cned). Je suis donc redevenue étudiante pour le moment!
Juliette Legait (déc. 2016)
Pauline Morel, étudiante en Master (Etudes franco-allemandes, communication et coopé-ration transfrontalière) à Metz et Sarrebruck: « Ce qui m'a vraiment plu dans mes études à la Sorbonne Nouvelle - Paris 3, c'est d'avoir pu suivre un cursus aussi pluridisciplinaire. »
« J'étais en lycée à Lille, en classe européenne. Après je ne savais pas trop vers quoi me diriger mais je savais que j'aimais bien l'allemand, donc j'ai cherché des cursus en rapport avec l'allemand. Ce qui m'intéressait était que cela reste un peu ouvert, je ne voulais pas faire que de la grammaire, de la langue... Cela ne m'intéressait pas spécialement de devenir prof. Donc j'ai trouvé ce fameux cursus franco-allemand à la Sorbonne Nouvelle - Paris 3 , que j'ai choisi puisqu'il restait assez large et ouvert. Je suis arrivée en 2012 et je m'y suis bien plu, donc j'ai continué en L2 et L3.
Ce que j'ai vraiment apprécié dans mes études à Paris 3, c'était la pluri-disciplinarité et la mineure d'études européennes (qui s'appelle maintenant mineure d'études internationales). J'ai adoré les cours sur la construction européenne, les cours d'histoire et de relations internationales qu'on nous avait proposé dans la mineure. D'ailleurs, en L2 et en L3 notre majeure devenait encore plus pertinente, puisqu'on nous a proposé des cours de relations franco-allemandes.
Je suis arrivée la première année où le campus n'était plus à Asnières, donc on nous en a beaucoup parlé. C'était comme un fantôme du passé: Asnières c'était super, ah, Asnières, nos locaux... C'était drôle, on nous a tellement parlé d'Asnières que nous avions l'impression d'y avoir été!
Après ma Licence que j'ai eue en 2015, j'ai fait un an d'assistanat de français en Allemagne. J'étais affectée dans la ville de Friedrichshafen, au bord du lac de Constance. J'y suis allée surtout pour améliorer mon allemand. Je trouvais que c'était ce qui me manquait un peu à Paris 3, car je n'avais pas choisi de cours d'expression orale. Et après cette année en tant qu'assistante, j'étais prête pour commencer un Master, alors je fais aujourd'hui ce Master d'études franco-allemandes : communication et coopération transfrontalière. C'est un cursus trinational entre les universités de Metz et Sarrebruck en association avec le Luxembourg. Pour l'instant, je trouve cela très intéressant.
Je pense que ce que j'ai appris à Paris 3 m'a vraiment aidé. Déjà mon cursus de Paris 3 m'a aidé à être prise dans ce Master très sélectif. Je trouve que tout ce que j'ai vu en licence m'a apporté une ouverture d'esprit et des connaissances qui me sont utiles maintenant dans mon master.
Inge Orlowski (déc.2016)
Eliza Girod, étudiante en Master dans le domaine « Kulturelle Grundlagen Europas » à l'Université de Constance et à l'Université de Californie, Berkeley: « La Licence Frankreichstudien m'a beaucoup plue grâce à sa diversité. J'aime bien me concentrer sur un thème spécifique en Master, en l’explorant à partir de disciplines différentes».
En Seconde j'ai participé à un échange à Lyon pour une année, ce que j'aimais vraiment bien! Je savais déjà que je voulais faire des études en relation avec la langue et la culture française. Je m’intéresse à la politique depuis bien longtemps, il était donc important pour moi qu'elle trouve aussi sa place dans mon choix d'études. La Licence Frankreichstudien de la FU, liée à un séjour à la Sorbonne Nouvelle, m'a plu, car j'aimais le mélange de lettres, de politique et de droit. De cette manière je n'étais pas obligée de me fixer sur un domaine précis après le bac - mes intérêts étaient trop vastes. La diversité de cette licence m'a attirée! »
Les Frankreichstudien m'ont beaucoup plu, surtout le droit public allemand et la politique internationale, par contre j'aurais souhaité avoir la possibilité à Berlin, d'étudier la politique et le droit en relation avec la France. Au 5ème et au 6ème semestre, j'ai poursuivi mes études à la Sorbonne Nouvelle à Paris et mes rêves se sont alors réalisés! Ce qui m'a surtout intéressée, c'était le rapport des relations franco-allemandes à des matières comme la politique ou l'histoire. Et c'était bien pour moi de voir comment l'université fonctionne en France!
Une anecdote marrante c'est qu'une fois la pluie a traversé le plafond de la bibliothèque et a endommagé l'étagère de "l'Histoire allemande". Ça a provoqué beaucoup de conversations amusantes dans le département d'études germaniques ! Madame Cecile Leblanc (du département LEA) m'a beaucoup impressionnée. Elle donnait des cours de littérature et de musique du 19ème siècle et en plus elle a organisé une excursion à l'Opéra de Paris. Mme Leblanc m'a beaucoup appris, une professeure super! M. Ritte s'est très bien occupé de nos études et il nous a toujours aidé en cas de problème.
Après ma licence, j’ai d’abord travaillé quelques mois pour le Wissenschaftskolleg zu Berlin et au Forum Transregionale Studien. Cela m’a donné le temps de réfléchir à ce que je voudrais faire en Master. Maintenant, j'étudie à l'Université de Constance. J'ai décidé de faire un Master intitulé "Kulturelle Grundlagen Europas", car je voulais m'ouvrir à d'autres matières. Ici, j'ai la possibilité de choisir mes cours assez librement. Ainsi, j'ai pu développer mon intérêt pour la politique et les lettres. De plus, le semestre obligatoire dans un autre pays était très attractif et m'a emmenée en Californie…
fos (décembre 2016)